A l’aube des premières campagnes de vaccination contre la Covid-19, une formule a largement circulé sur les réseaux sociaux, en substance: «Vivement la sortie d’un nouveau vaccin, qu’on puisse le refuser».
Le caractère proprement inédit de la pandémie a autant mobilisé que déconcerté les ONG humanitaires et leurs personnels. L’inaction forcée mêlée à la mise en place de programmes dans un contexte très incertain a engendré des expériences morales fortes, parfois douloureuses. Le projet de recherche initié au sein de Médecins Sans Frontières Suisse a déjà permis de recueillir des données utiles aussi bien pour la présente crise que pour d’autres à venir.
Les Etats trouvent toujours des moyens d'exclure les organisations humanitaires non désirées. Le renforcement massif de la législation antiterroriste n'est que la dernière déclinaison de ces méthodes.
The scale and spread of the Covid-19 pandemic, combined with the large number of deaths it has caused, have created a toxic mix of rumour and innuendo – further complicating aid operations that already face significant obstacles in delivering vital humanitarian assistance. At a time when medical personnel have been both applauded and subjected to hostility as potential vectors of the virus, aid staff face real security risks – risks that their organisations are obliged to take seriously.
Although the Geneva Conventions have been successively revised since 1864, norms regarding the protection of medical care have been frequently disregarded. Despite current claims of international humanitarian law in crisis, comparing historic levels of violations with contemporary incidents is quantitatively challenging. Reviewing past reactions and justifications used by perpetrators of attacks on medical care can, however, be revealing.
Coronavirus aujourd’hui, Ebola hier, l’épidémiologie des maladies infectieuses reste un impensé des populations et demeure peu enseignée à l’école primaire et secondaire, constate Françoise Duroch de Médecins sans frontières.
En décembre 1899, des médecins d'Honolulu attribuent deux décès à la peste bubonique et un journal local annonce dûment que le "fléau de l'Orient" est arrivé. En quelques mois, un premier décès dû à la peste est signalé sur le continent américain, le Sino-Américain Chick Gin (Wing Chung Ging ou Wong Chut King selon la translittération) ayant succombé à la maladie à San Francisco. La cause du décès est basée sur un symptôme classique de la peste, à savoir un gonflement autour de l'aine, mais est contestée malgré une analyse bactériologique rudimentaire.
Connaître les réflexions qui travaillent Médecins Sans Frontières de l’intérieur, comme les actions qu’elle entend mettre en œuvre pour s’adapter au changement climatique, est précieux. S’ils s’expriment en leurs noms, les cinq auteurs – issus des sections suisse et canadienne – en disent beaucoup sur les débats en cours au sein du mouvement, sur les actions engagées comme sur les possibles atermoiements. Des enseignements valables pour l’ensemble du milieu humanitaire.
L'article vise à documenter et analyser la violence qui affecte l'offre de soins par Médecins Sans Frontières (MSF) et ses bénéficiaires dès le début de la guerre civile actuelle au Sud Soudan. La plupart des comptes rendus et études quantitatives d'ONG sur les attaques violentes contre les services de santé tendent à limiter l'interprétation de leurs motifs principaux à la violation des normes internationales et à la privation de l'accès aux services de santé.